Faire vivre le dialogue social de proximité

Quelles que soient les évolutions, les réformes proposées pour le système éducatif, force est de constater qu’elles achoppent le plus souvent sur leur mise en œuvre concrète dans les services, les écoles et les établissements. La question est donc de savoir si c’est par absence de lieux de dialogue de proximité, par incapacité des cadres de proximité à organiser ce dialogue, ou par refus des organisations syndicales de rentrer dans le dialogue local et de tout exiger de l’échelon national… Pour le Sgen-CFDT, la vérité est entre les trois !

Le Sgen-CFDT en est convaincu depuis longtemps, le système éducatif ne peut pas se piloter seulement à coup de décrets, d’arrêtés et de circulaires discutées au niveau ministériel.

Un manque d’espaces de dialogue social de proximité ?

Dans le premier degré, très clairement, cet échelon n’existe pas, puisque l’école n’a pas de statut juridique. La seule instance de discussion est le Comité Technique Spécial Départemental (CTSD). Il ne permet pas, par exemple, de discuter des conditions de travail réelles des personnels dans leurs écoles, tellement diverses sur le territoire d’un département. La façon dont s’opèrent les choix pour les rythmes scolaires est ainsi une parfaite illustration du manque d’un tel lieu de discussion.

Dans les établissements du second degré, les outils existent : le conseil d’administration et le conseil pédagogique sont des instances où les propositions faites et votées peuvent avoir des conséquences sur les personnels et leurs conditions de travail. Mais c’est l’investissement de ces instances par les personnels et la qualité de leur pilotage par les cadres de proximité qui peuvent en faire de vrais lieux de délibérations et de décisions.

Dans les services, c’est au niveau des Comités Techniques Spéciaux que ce dialogue de proximité peut s’engager.

Pour le Sgen-CFDT, il faut à la fois, dans les gros établissements, mettre en place des comités techniques d’établissement, former les personnels d’encadrement au dialogue social, et développer, au-delà des CHS-CT, des espaces de dialogue pour permettre aux salariés de s’exprimer sur leur travail.

Pour le Sgen-CFDT, s’il faut « penser global » pour les évolutions du système, il faut « agir local » pour leur mise en oeuvre.